Qu’en est-il de l’habillage (« en cachette »-Voir ici-) « Transition énergétique »
du système communicant « Linky, Gaspar, Eau » ?
Eco-impacts : économique (énergétique et financier)
écologique (environnemental et humain)
* Fruit d’une logique purement industrielle : un projet aveugle !
Il s’agit, non seulement du remplacement de 81 millions de compteurs, en état de marche, par des compteurs communicants à courte durée de vie (Linky, Gaspar, Eau) pour le
« Big Data » (voir « bulle » : Enjeux/ Enedis) , mais aussi d’un vaste développement des infrastructures, des technologies électriques, électroniques et numériques !
° Pour les compteurs Linky:
Enedis veut remplacer 35 millions de compteurs actuels, en état de marche, avec une durée de vie de l’ordre de 60 ans, (voir plus…), par 35 millions de compteurs électroniques Linky, qui eux ont « officiellement » une durée de vie de l’ordre de 15 ans.(En réalité il a été reconnu, par les représentants de l’industrie des compteurs communicants, devant le congrès des USA, que leur durée de vie n’excédera pas 5 à 7 ans).
Le coût initial annoncé par Enedis pour tout ce déploiement serait de 7 milliards d’euros (en réalité, très probablement beaucoup plus…), sans compter le recyclage des anciens compteurs.
Une spirale infernale, dont le coût devra ainsi être déboursé tous les 5 à 10 ans !
Il sera couvert par de très fortes augmentations de nos factures ! ( Comme cela a été le cas au Québec, Canada, Allemagne, Californie, etc.… où cet aspect financier, parmi d’autres, a présidé aux refus et aux désinstallations !).
° Infrastructures et technologies :
Fabrications et installations :
–> Compteurs Linky (dont la majeure partie est fabriquée…en Hongrie !), répéteurs, concentrateurs (durée de vie 10 ans…), 740 000 antennes sur les concentrateurs, plus de 125 000 antennes relais pour la téléphonie mobile, ordinateurs puissants et logiciels haute technologie (mais très vite obsolètes !).
–> Adaptation du réseau national de distribution Basse Tension (BT), par remplacement des cables BT aériens nus qui rayonnent, par des cables blindés torsadés, pour un coût de plusieurs milliards d’euros !
–> Augmentation des serveurs, du nombre et de la taille des « Data Centers » pour le développement sans précédent du marché des données.
Un déploiement pharaonique qui ignore ses impacts.
Lire ici un document du journal « Lâge de faire« : (N° 109-2 juin 2016)
Pour se faire une idée aujourd’hui déjà :
–> 1 mail, envoyé avec une pièce jointe de 1Mo, émet 12 g de CO2 et consomme une énergie nécessaire pour faire avancer une voiture de 80 m !
–> 29 millions d’internautes français, avec chacun environ 950 recherches sur Internet par an, ont consommé l’énergie de plus d’1,5 million de kilomètres en voiture (source ADEME))
–> Le plus gros des Data Centers d’Europe est à Gravelines : 75 000 m² avec
400 000 serveurs.
–> La consommation totale des Data Centers dans Le Monde en 2016, représente celle de tout le Royaume-Uni !
Ici, « Data Centers: quand les données virtuelles polluent », un document du journal « Biocontact » (N°272-octobre 2016)
* La logique industrielle, une fuite en avant !
°L’explosion du transport :
La délocalisation des productions accroît considérablement le transport, entre les lieux, d’extraction des matières premières, de fabrication de matériels, d’élaboration des composants, d’assemblage, et de l’utilisateur final.
Le transport, sous toutes ses formes, est désormais responsable de 15 % des émissions mondiales de CO2, sans compter l’émission de nombreux gaz toxiques.
Il est prévu que le volume de fret soit multiplié par plus de 4 dans les années à venir.
Ici, « ‘L’essentiel des impacts, c’est avant l’achat ! », un document du journal
« Biocontact » (N°272-octobre 2016)
°Performances et compétitivité :
Les équipements évoluent très vite, et les renouvellements s’accélèrent…
–> L’obsolescence rapide programmée par les industriels, pour les matériels électriques et électroniques, et l’incitation à des renouvellements fréquents, avant même leur fin de vie, font croître le volume des déchets de façon inquiétante.Les filières de recyclage étant encore squelettiques, beaucoup de composants atterrissent dans les décharges ou à l’incinération sans aucune dépollution…
–> Les déchets sont, pour la plupart, composés de matériaux qui nécessitent une pureté extrême, obtenue par des processus coûteux, énergivores, gourmands en eau et en produits toxiques, engendrant un impact considérable sur l’environnement.
Les métaux y occupent une place de choix, et certains, comme le lithium des batteries, sont hautement toxiques, réactifs et inflammables.
–> Le traitement de ces déchets (collecte sélective faible, récupération des composants, dépollution et recyclage (à peine 3 % de ces déchets sont réemployés) ) est très complexe coûteux et polluant.
Au lieu de faire le choix d’un développement du recyclage, les industriels se tournent vers l’ouverture et l’exploitation de nouvelles mines de métaux ! (sans état d’âme, quant à l’épuisement des réserves disponibles)
Or l’exploitation minière est une industrie des plus destructrices, énergivore et polluante, incompatible avec toute autre activité. ( Déforestation, forages profonds, accaparement de terres, répressions, grave pollution, etc… sont pratiques courantes.)
Pourtant, l’Etat Français a choisi d’étudier la réouverture des mines en France, et délivre des permis d’exploration… !
Ici «recyclage des déchets électroniques : le bilan » un document du journal
« Biocontact » (N° 272–octobre 2016)
Au bilan, un coût économique et écologique désastreux, d’autant qu’il faudra aussi considérer, avec ces graves menaces sur le vivant, un coût financier et énergétique énorme, pour tenter de faire face aux maladies produites par une telle folie !
C’était, sous la couverture « Transition énergétique »… Quelles violences !